Édition du vendredi 29 juin 2001
Rave parties : l'AMF sera systématiquement partie civile en cas d'incident
L'Association des maires de France (AMF) a annoncé qu'elle "se portera systématiquement partie civile pour toutes les affaires mettant en cause un maire à l'issue d'une rave", dans un communiqué publié jeudi, au lendemain du refus de l'Assemblée nationale de légiférer sur ces manifestations musicales.
"Etant parfaitement conscients de l'ampleur des risques, les maires refusent que leur responsabilité puisse être recherchée en cas de débordements, d'accidents ou de dégradations de biens publics ou privés", a déclaré l'AMF.
L'association a précisé qu'elle allait mettre à la disposition de l'ensemble des maires "un arrêté-type de réquisition de la force publique", afin qu'ils puissent "saisir les services de l'Etat qui seront ainsi tenus de prendre leurs responsabilités".
Rappelons que l'amendement du député Thierry Mariani au projet de loi sur la sécurité quotidienne prévoyait la saisie du matériel de sonorisation si la manifestation représentait un danger pour la tranquillité des riverains. Celui du ministre prévoyait de soumettre à déclaration préalable auprès du préfet l'organisation de tels rassemblements.
Bruno Le Roux, rapporteur du texte, a estimé mercredi qu'"aborder ce phénomène sous un angle exclusivement répressif, dans le cadre d'un projet de loi sur la sécurité quotidienne, n'est pas une démarche adaptée". "Il convient de privilégier le dialogue et la concertation avant d'envisager une quelconque évolution législative", a-t-il poursuivi.
Comme plusieurs de ses collègues socialistes, il a plaidé pour l'application de la circulaire de 1998, soit l'adoption d'une "charte de bonne pratique" établie en collaboration avec les organisateurs de ces manifestations.
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